Learder de l'information

Présidence du MPL: supposée démission de Korogoné, une farce !

0 624

Jusqu’à ce dimanche, 26 février 2023, lors de son intervention sur une chaîne de télévision locale en ligne, Sabi Sira Korogoné faisait toujours croire à l’opinion publique, avoir délibérément quitté la tête du Mouvement populaire de Libération (MPL) ; une thèse que remet en cause certaines dispositions juridico-politiques et surtout, les faits.

Premier président du MPL à sa création, Sabi Sira Korogoné a du se retirer sitôt pour s’arroger son titre honorifique de président d’honneur. Ce retrait, bien que diplomatiquement camouflé, laisse entrevoir de l’énigme sur sa bonne foi et surtout, une contrainte qui ne dit pas son nom. L’actuelle posture suicidaire de ce jeune politicien par rapport à la crise, née au lendemain des législatives au sein de ce parti, nourrit tellement de curiosités qu’il faille retracer son parcours pour y ressortir des contres vérités.

Sa condamnation, son malheur !

En 2018, Sabi Sira Korogoné a écopé de huit mois d’emprisonnement ferme avec une amende de deux millions de francs CFA pour des faits d’incitation à la haine et à la violence ; incitation à la rébellion ; injures avec motivation raciste, diffusées par les réseaux sociaux. Ces chefs d’accusation ont été relevés sur l’évènement, “Initiative de Nikki“ dont il fut porte-parole, les 8 et 9 septembre 2018.

C’est après avoir purgé sa peine qu’il a été porté à la tête du jeune parti naissant, MPL en violation de l’article 13 du titre II de la charte des partis politiques au Bénin qui stipule : « Ne peuvent être fondateurs ou dirigeants ou membres d’un parti politique que les personnes remplissant les conditions suivantes : être de nationalité béninoise ; être âgé de 18 ans au moins ; jouir de ses droits civils et politiques et ne pas avoir été condamné à une peine afflictive ou infamante ; avoir, en ce qui concerne les dirigeants, son domicile ou sa résidence sur le territoire national ».

Selon les recoupements faits par votre rédaction, ce sont les autorités béninoises et précisément celles du ministère de l’Intérieur qui ont fait injonction par écrit afin que Korogoné soit retiré de la présidence du parti, sans quoi, l’existence légale de ce regroupement politique serait remise en cause. Un conseil national a été organisé dans la foulé pour régulariser l’impair. Depuis lors, Korogoné soutient avoir volontairement démissionné pour…Mais en toute paradoxe, c’est encore lui-même qui va exhiber à la face du monde, en décembre 2022 sur l’émission Tic-Tac de la Web Tv, Reporter Bénin Monde, la correspondance du MISP, datée du 21 juin 2021 à lui adressée et lui notifiant l’impossibilité de diriger lui-même, un parti politique en vertu de sa condamnation.

Quand on sait que l’avenir politique de Korogoné est juridiquement hypothéqué, on se rend simplement compte qu’il nourrirait certaines rancœurs envers la chose politique, ses acteurs et surtout, ceux-là qui devraient en temps normal, être ses éternels subordonnés, mais sont appelés de nos jours par la force des réalités politiques, à jouer les premiers rôles. C’est ce qui peut expliquer son immixtion dans le dossier MPL pour s’adjuger le contrôle indirect du parti afin d’en tirer profit à défaut de tout de perdre. Ce sont les faits qui lui indiquent la voie de sagesse, mais lui-même n’est pas prêt à s’assagir.

Z.H

Leave A Reply

Your email address will not be published.