L’Association Art d’Afrique envisage revivre au peuple béninois au cours des 8 mois à venir, le parcours et les œuvres de l’icône Gnonnas Pedro, artiste chanteur décédé le 12 Août 2004. Un agenda riche a été concocté par le comité d’organisation pour pour remonter le souvenir de «Dajdè national» au peuple béninois du 22 au 25 décembre 2022 à la place de l’indépendance de Lokossa.
Exposition « Gnonnas Pedro chez vous », pièce théâtrale, causerie, débat, géant spectacle, L’Association Art d’Afrique envisage revivre au peuple béninois revisite le palmarès du «Dadjè national», Gnonas Pedro. Ce sera du 22 au 25 décembre 2022. L’association Art d’Afrique entend ressusciter dans les mémoires, le Maestro de la Salsa tout en l’’immortalisant. 10 villes béninoises accueilleront cette caravane en la mémoire de Gnonnas Pedro. Déjà en 2020, un musé a été consacré à sa mémoire à son domicile. Dans cette cabane à histoire, on a le «Dadjè national» en miniature notamment, ses accoutrement de scène, ses trophées et distinctions nationaux et internationaux, ces photos marquantes, ses chansons en version audio et vidéo, son vécu chronologique, sa tombe, etc. C’est en effet le contenu de ce musée qui sera porté à la rencontre des populations à travers le projet Musée mobile Gnonnas Pedro Gnoinsopé. 10 villes avec le même agenda sont prévues au total jusqu’au 31 juillet 2023. Il s’agit de Lokossa, Adjohoun, Abomey-Calavi, Bantè, Natitingou, Parakou, Bohicon, Grand-popo, Pobè et Dogbo. Il s’agit d’une rare initiative destinée à restaurer et perpétuer la mémoire d’un grand homme de la culture et de la musique qui révélé le Bénin au monde autant que faite se peut?
Aperçu biographique
Gnonnas Pedro, à l’Etat-civil, Gnonnan Sossou Pierre Kouassivi, naquit le 10 janvier 1943 à Cotonou (Bénin). Il est l’un de ces hommes orchestres qui font la musique la toutes ses dimensions.
A lui seul auteur, le natif de Lokossa dans le Mono au Sud-ouest du Bénin est compositeur, chanteur de Salsa, arrangeur, instrumentiste et danseur. Il va intégrer dans les années 1960 l’orchestre Los Panchos, où il était guitariste et choriste. Il créa ensuite l’orchestre << Gnonnas Pedro et ses Dadjès>> qui met à jour et modernise le rythme traditionnel<< agbadja>>, avant de passer au << World beat>> puis au << agbadja salsalada>>, une danse à pas numériques qu’il a lui-même inventée. Il adoptait divers styles de musique et chantait en mina,Adja, yoruba, français , anglais et espagnol. En 1964, il enregistra un premier 45 tour avec le Français Charles Aznavou, son idole d’alors. Une occasion qui fit remarquer davantage sa charmante voix, qui séduisit le producteur Eddie Barclay. Ce dernier le fit produire un 33 tours quelques mois après, le faisant ainsi découvrir aux capitales africaines et même aux salles françaises. Il s’en suivra plusieurs titres: Ati mon non win do agama si, Mimi Pinson, puis << Les femmes d’abord >> en 1984, à l’occasion de la promulgation de la journée internationale de la femme. De Cotonou à Lomé, de Douala à Kinshasa, de Dakar à Conakry en passant par Bamako, toute la jeunesse africaine était progressivement conquise par le Dadjè national. Très vite, il était devenu une référence, et plus encore après son séjour à la Havane, qui lui fera lancer <<l’African-salsa>>. Il venait ainsi d’entendre son répertoire latino-cubain à travers un mélange de rumba congolaise et de highlife ghanéen, tous deux par les esclaves aux Caraïbes. A partir de cet instant, les oreilles s’émerveillaient aux sons syncrétiques de << Von von non non>> (qui fut érigée en l’hymne national de l’équipe togolaise de football), <<Yri yri boum>>, << La musica en vérité >> et << Irma koï koï>>. Mais il a davantage été connu comme chanteur principal du célèbre orchestre panafricain Africando qu’il a rejoint en 1995.
C’était un an après la création du groupe par Ibrahima Sylla, Directeur de la maison de disques Next Music, aidé par le musicien malien Boncana Maïga. Le public déjà très impatient, accueillit chaleureusement << Gombo Salsa>>, << Doni Doni>> et l’album Martina réputé par le titre <<Lindas africanas>> qui magnifie la beauté noire. On aperçut le Maestro Gnonnas Pedro pour la dernière fois sur scène le 21 juin 2004 à Aulney-sous-bois en France, à l’occasion de la fête de la musique. Inhumé le 04 Septembre 2004 dans sa ville d’origine, il était l’une des plus grandes voix de la Salsa en Afrique. Une carrière musicale de 40 ans, riche de dizaines de tours et de plusieurs CD.
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