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Gestion des prix de consommation/Uemoa : Ces mesures qui ont porté la maîtrise de l’inflation au Bénin 

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Le Bénin est ressorti le meilleur pays à avoir mieux maîtrisé l’inflation dans l’Union économique et monétaire ouest africaine. Nombre de mesures y ont concouru. Des institutions l’ont confirmé et ont salué la politique de gestion du pouvoir de Patrice Talon.  

 

Le Bénin est le seul pays de la sous-région qui a réussi à maîtriser son taux d’inflation. Il a même atteint la barre symbolique des -2 % depuis le mois de mars, cette année. Comment Cotonou est-il parvenu à de tels résultats ? La situation peut-elle perdurer ?

Une performance notable pour le Bénin. Le pays a su s’imposer en tant que premier de la classe dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) en termes de niveau d’inflation, grâce à son taux qui se maintient aux alentours de -1,3 % ces quatre derniers mois, contre une moyenne régionale à +6,8 %, selon les données de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). D’après le rapport du FMI datant du 3 novembre dernier, la performance béninoise est le résultat d’« une bonne campagne agricole et des subventions par l’État des prix de certains produits importés», notamment les carburants, les engrais et les denrées alimentaires. Plus précisément, et conformément au compte-rendu ministériel datant du 23 mars dernier, les prix de vente des produits de grande consommation sont fixés par le gouvernement. Pour ce faire, le Bénin a acté l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée des produits de première nécessité, mis en œuvre un abattement pour le calcul des droits de douanes de 50 % sur le prix des frets maritimes et d’environ 60 % pour les frets aériens, et suspendu la mise en œuvre du réajustement des tarifs d’électricité jusqu’à la fin de l’année 2022.

 

Mesures « non viables »

Pour certains commerçants, cette situation n’est « pas viable », car la hausse réelle des prix est due à des facteurs externes. Une partie de l’inflation que le gouvernement veut endiguer est « importée », de ce fait tous les produits en provenance de l’étranger coûtent plus cher. Et le Bénin continue d’importer plus qu’il n’exporte, avec une balance commerciale déficitaire à hauteur de -310 milliards de francs CFA (près de 472,6 millions d’euros) en 2022. Pour exprimer leur mécontentement, plusieurs commerçants ont fermé boutique ou mis en place une « pénurie organisée», en limitant l’offre de plein gré. C’est le cas par exemple de plusieurs boulangeries et revendeurs de ciment. À noter toutefois que l’indice de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) du mois d’octobre marque un léger repli des prix de l’alimentaire, sauf pour les céréales, dont le commerce est lié au respect par la Russie de son engagement sur l’exportation de céréales ukrainiennes. « L’indice des prix des produits alimentaires enregistre un recul de 1,9 % par rapport au mois de juillet, mais reste à un niveau supérieur de 7,9 % à sa valeur d’il y a un an », indique le FAO. Ainsi, l’inflation mondiale devrait décélérer, ce qui favorisera par effet les mesures d’ores et déjà adoptées par le Bénin.

« De très bons auspices »

À la suite de sa dernière visite à Cotonou, le FMI a indiqué que tous les critères de performance quantitatifs ont été «largement atteints» et que des progrès notables ont été « réalisés dans la mise en œuvre des réformes structurelles». L’institution de Bretton Woods a ainsi déclaré que le programme économique et financier a démarré «sous de très bons auspices», tout en confirmant que le pays ouest-africain aura accès à environ 140 millions de dollars américains (près de 140,6 millions d’euros et équivalant à 108 millions de DTS) dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit et de la facilité élargie de crédit.

 

 

Bonification du prix du coton, des investissements confortatifs, l’économie performe

Selon le dernier rapport de Fitch Solutions, la croissance du PIB réel du Bénin devrait se fixer à 6,3 % en 2022 avant de redescendre à 5,9 % en 2023. Pour cette même période, et d’après la note de conjoncture économique de la BCEAO, la moyenne de l’UEMOA est de 6,1 % en 2022 et de 7,9 % en 2023. Les taux de croissance du Bénin sont imputables à l’augmentation des prix du coton et à la poursuite des investissements publics. « L’économie béninoise va croître grâce à de robustes investissements publics et à des prix du coton élevés », peut-on lire dans le rapport. Pour rappel, fin 2021, les autorités ont mis en place le Plan d’action du gouvernement 2021-2026, d’un montant de 20,5 milliards de dollars, afin de favoriser les investissements dans le secteur des infrastructures

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