En dépit des succès qu’il a récolté dans la mobilisation de ressources sur le marché Européen (Eurobonds), le Bénin se mobilise à se tourner beaucoup plus vers la finance carbone qui, elle autre, offre des financements à des taux plus compétitifs que l’Eurobonds.
Le Bénin souhaite recourir à la finance carbone pour son industrialisation. C’est ce qu’il convient de retenir eu égard aux récentes rencontres de haut niveau entre le Ministre d’Etat Romuald Wadagni chargé des finances et des investisseurs privés.
Auréolé par ses francs succès sur le marché financier international, le gouvernement du Bénin ne ménage aucun effort pour mobiliser des ressources financières à taux plus compétitifs pour financer son développement.
En quoi consiste la finance carbone ?
L’idée de créer des crédits carbone a émergé à la fin des années 1990. Durant cette période, la plupart des pays élaboraient le protocole de Kyoto, premier traité mondial sur le changement climatique. Ce dernier visait à définir, pour chaque nation industrialisée, des limites strictes d’émissions de gaz à effet de serre, et la mise en place d’un mécanisme facilitant la déclaration, l’échange et la surveillance de droits d’émission.
Depuis, tout porteur de projet de réduction ou de séquestration d’émissions de gaz à effet de serre, peut recevoir des « crédits carbone » à condition de respecter certaines conditions. Un crédit carbone fonctionne comme un certificat attestant que ledit projet a bien évité ou séquestré une tonne de dioxyde de carbone équivalent (tCO2e). La finance carbone consiste donc à mobiliser des ressources sur la base des projets de décarbonisation à taux compétitifs en vue d’un développement durable.
Envolée des cours mondiaux de carbone
Selon le journal les Échos du 03 décembre 2021 « le prix de la tonne de CO2 sur le marché européen a passé la barre symbolique des 80 euros ce vendredi. En hausse de 140 % depuis le début de l’année, il est tiré par les prix du gaz. Le carbone n’en finit plus de battre des records. Le prix de la tonne de CO2 sur le marché européen des « droits à polluer » a franchi la barre des 80 euros ce vendredi, inscrivant son douzième record historique en quinze séances. Depuis le début de l’année, le prix que les industriels de certains secteurs doivent payer pour compenser leurs émissions de CO2 a ainsi gagné pas loin de 50 euros, soit une hausse de 140 %. ».
Une aubaine pour le Bénin
Très active lors de la COP 26 en Ecosse, la Fondation Earth Love United, a présenté une solution naturelle de captage et de stockage de carbone, basée notamment sur les mangroves, les algues, les herbiers et chanvre. Il est baptisé RAMSAR 17 et couvre une superficie d’environ 652.750 ha. Ce projet innovant est également dans le viseur du PDG de SpaceX et Tesla, Elon Musk. Dans un Tweet en date du 09 janvier 2022, il déclare « SpaceX lance un programme pour extraire le CO2 de l’atmosphère et le transformer en carburant pour fusée. Veuillez-vous joindre si vous êtes intéressé ». Un post de la première fortune du monde et personne de l’année du « magazine Time », ne peut que réconforter le président Jean Missinhoun et toute l’équipe de la Fondation Earth Love United.
D.R