Forum régional de prévision saisonnière dans le Golfe de Guinée : Des pluies tardives en 2022, selon les experts du centre AGRHYMET
L’édition 2022 du Forum régional de prévision saisonnière des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la grande saison des pluies dans les pays du Golfe de Guinée (PRESA-GG) s’est refermée le vendredi 25 février 2022 à Cotonou. Durant cinq jours, les experts climatologue et météorologue ont étudiés et présentés les prévisions pour la grande saison des pluies dans les différents pays du golfe de Guinée. Les conclusions ont été présentées en présence du Secrétaire adjoint du ministère des infrastructures et des transports, du directeur général de Météo Bénin, du directeur de l’Agrymet CCR-AOS et des experts venus de tous les pays du Golfe de Guinée.
Les volumes ou quantités de pluie attendues en cette saison 2022, la saison va-t-elle démarrer tôt ou tard, va-t-elle finir tôt ou tard, doit-on s’attendre à des pauses pluviométriques désastreuses, y aura-t-il d’eau dans les cours d’eau ou non… ? C’est à cette série de questions qu’ont cherché à répondre durant cinq jours, des experts en provenance de divers pays du Golfe de Guinée tels que le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Niger et autres. Conduits par le Centre Régional AGRHYMET, une institution spécialisée du Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel, ces travaux ont abouti à d’importante conclusion en termes de prévision pour favoriser une bonne productivité notamment agro-sylvio-pastorale. Au terme des travaux, « C’est une grande saison des pluies avec des quantités de précipitation globalement moyenne à déficitaire, un démarrage tardif, une fin normale, des séquences sèches longues après le démarrage de la saison, des écoulements moyens à déficitaires qui est attendues dans la région du Golfe de Guinée » ont conclu et annoncé face aux médias, les experts. Toutefois, cela reste des prévisions qui peuvent à la lumière du changement climatique qui fait rage dans le monde. Mieux, ce sont des prévisions consensuelles qui tiennent compte de tout ce qui a été fait dans la sous-région par diverses équipes. Directeur général du centre Agrhymet, « Notre espace, l’Afrique subsaharienne en générale est considérée comme l’un des espaces du monde les plus vulnérables aux effets de la variabilité du changement climatique dans une zone où l’économie des ménages est essentiellement fondée sur l’exploitation des ressources pastorales locales, la forte dépendance des systèmes de production, l’évolution des caractéristiques de la saison des pluies. De par cette variabilité et la configuration souvent défavorable et les caractéristiques de la saison ont un impact particulièrement important sur la production agro-pastorale et donc sur la sécuritaire alimentaire et nutritionnelle des populations. Devant cette situation, la connaissance des prévisions climatiques est de plus en plus reconnue comme l’une des meilleures stratégies jusqu’à présent dans la réaction aux variabilités du changement climatique » a expliqué Mahalmoudou Hamadoun. A propos, cette équipe d’experts n’est pas à ces premières prévisions et des utilisateurs présents, notamment ceux de l’Agence nationale de la protection civile, des promoteurs de radios communautaires et paysans ont témoigné de l’utilité de leurs travaux pour le bon déroulement de leurs activités et surtout, un meilleur suivi pour de meilleure rentabilité. Représentant du ministre des infrastructures et des transports ; « cet atelier est un forum de spécialistes dont les résultats doivent contribuer à améliorer le rendement de la production agricole de nos populations rurales » a fait savoir Urbain Tchiakpè, secrétaire général du ministère. Il a salué le dynamisme du centre et invité ensuite les différents pays notamment les services météorologiques à s’approprier rapidement les résultats des travaux et à les vulgariser sachant que ces derniers constituent des denrées périssables. Pour sa part, le Directeur général de Météo Bénin, Félicien Chédé a félicité les experts pour leur assiduité « durant ces 05 jours de travaux et qui ont permis d’accoucher de si bons résultats ». Il ne faudrait pas cependant que ces efforts consentis ne servent pas à grande chose a-t-il poursuivi avant d’exhorter : « il est important qu’on puisse accélérer le processus de vulgarisation pour que ces résultats soient très utiles pour nos paysans…Je vous invite chers experts et cadres des services météorologiques et hydrauliques de faire prendre en compte les recommandations, avis et conseils donnés au cours de ce froum ». En ce qui concerne le Bénin, Félicien Chédé a promis prendre sous la supervision du ministère de l’agriculture et en collaboration avec les cadres compétents, toutes les dispositions afin que ces prévisions soient vulgarisés pour une meilleure productivité et une bonne gestion de l’eau au Bénin.
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