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Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré : Pérennisation et qualité du PNASI au centre d’un atelier

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Les parties prenantes au Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) sont en atelier les 18 et 19 janvier 2021 sur l’identification des besoins en renforcement de capacités nationales.

S’appuyer sur des systèmes nationaux pour construire un programme d’alimentation et de nutrition durable est une priorité dans la stratégie 2020-2030 du Programme Alimentaire Mondial (PAM). C’est dans ce que s’est ouvert le mardi 18 janvier 2022 à Golden Tulip ‘’l’atelier avec les parties prenantes du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré du Bénin sur l’identification des besoins en renforcement de capacités nationales’’. Dans son mot introductif à l’ouverture de l’atelier, Guy Adoua, représentant résident du Programme Alimentaire Mondial (PAM) Bénin a fait savoir que le Bénin fait un pas dans la mise en œuvre du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI). Ces progrès interpellent tous les acteurs (bénéficiaires, communautés, parents, autorités) à « capitaliser surtout les acquis » mais aussi œuvrer à la pérennisation du Programme. « C’est ainsi que le PAM a pensé qu’il fallait déjà commencer à réfléchir sur ces aspects-là (…) En réfléchissant aujourd’hui, nous sommes en train de poser des pas pour que le Programme soit le plus durable possible », a indiqué Guy Adoua,

représentant résident du Programme Alimentaire Mondial (PAM) Bénin qui a salué la présence à cet atelier des participants venus du Bureau régional du PAM basé à Dakar, du CERFAM (Centre d’Excellence Régional contre la Faim et la Malnutrition basé à Abidjan) et ceux qui se sont déplacés de l’intérieur du pays. « C’est vraiment une preuve que nous avons tous le même souci : celui de maintenir le plus longtemps possible ce Programme et de faire du Programme un moteur pour le développement local parce qu’il ne concerne pas seulement que les enfants, il prend en compte la production agricole, il prend en compte les questions de santé et de nutrition, protection sociale, eau et assainissement », s’est réjoui le représentant résident du Programme Alimentaire Mondial (PAM) Bénin. L’atelier s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation de la feuille de route signée entre le Bénin et le gouvernement du Bénin dans le cadre du programme National d’Alimentation Intégré, selon Karen Ologoudou, Conseillère Régionale, Responsable de l’Unité Alimentation Scolaire (Bureau Régional du PAM). Le Bureau régional du PAM ne ménagera aucun effort pour accompagner le Bénin dans processus visant à assurer la pérennisation du PNASI, a-t-elle rassuré.

Plusieurs ODD réalisés en un grâce à une approche multisectorielle

L’approche multisectorielle du modèle béninois de l’alimentation scolaire contribue au développement du capital humain et à l’atteinte de plusieurs autres ODD notamment les objectifs 1 (Pas de Pauvreté), 3 (Bonne Santé et Bien-être), 4 (Éducation de Qualité), 5 (Égalité entre les Sexes), selon Salvator Niyonzima, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies qui a tenu à saluer le fort engagement des Autorités Béninoises à un très haut niveau, à faire de l’alimentation scolaire un levier pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, particulièrement l’ODD 2 relatif à la Faim Zéro. « En effet, dans la mise en œuvre du programme d’alimentation scolaire, le PAM travaille avec l’appui d’autres Agences du Système des Nations Unies, des acteurs étatiques, des acteurs du secteur privé, des communautés à la base mais aussi des PTF suivant une approche holistique touchant à la fois l’éducation, la nutrition, la production agricole locale, l’hygiène et l’assainissement. Le Programme d’Alimentation Scolaire constitue aussi un instrument de mobilisation des Partenaires Techniques et Financiers, notamment les Agences du Systèmes des Nations Unies et les partenaires bilatéraux comme les Pays-Bas, l’Allemagne, la Coopération Suisse, le Japon et la Chine qui participent au financement du Programme. Dans ce contexte, il est capital d’investir dans les capacités locales et nationales pour inscrire le programme dans la durée et garantir la qualité de ses résultats », a expliqué Salvator Niyonzima, Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies. Il a pour finir souhaité que l’atelier permette d’analyser la situation actuelle, de dégager les gaps et de proposer une cartographie des besoins en renforcement de capacités à tous les niveaux. Procédant à l’ouverture officielle des travaux de l’atelier, le ministre des enseignements maternel et primaire a fait savoir que l’engagement du Gouvernement est de faire passer de 51% de couverture des besoins des écoles primaires publiques à 75% à partir de 2022. « L’ambition du Gouvernement pour ce programme et le bien être des écoliers béninois obligent les acteurs à se pencher sur la nécessité d’investir dans les capacités locales et nationales pour la durabilité des résultats et la qualité du programme. C’est pour cette raison qu’une analyse de l’existant devrait permettre de dégager les gaps et de conduire vers une identification des besoins en renforcement de capacités institutionnelles en matière d’alimentation scolaire au Bénin », a indiqué Salimane Karimou, ministre des Enseignements maternel et primaire. « Je vous exhorte à ne laisser aucun aspect de l’alimentation scolaire de côté lors de vos travaux dans la perspective de l’affinement du modèle d’alimentation scolaire en développement et des options à retenir pour le Bénin y compris la question de la loi sur l’alimentation scolaire qui fait partie intégrante des réformes de mon département ministériel dans le cadre de la mise en œuvre du PAG », a précisé le ministre. Il faut préciser que les travaux se dérouleront du 18 au 19 janvier 2022.

Par Marc MENSAH

 

 

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