L’ancien directeur général de la police nationale, Louis Philippe Houndégnon, comparaît ce lundi 16 décembre 2024 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Ce procès s’inscrit dans un contexte de tensions après plusieurs déclarations critiques de l’ex-patron de la police envers les autorités béninoises.
Pour rappel, M. Houndégnon, arrêté à son domicile le 13 novembre dernier, est accusé d’incitation à la rébellion et de harcèlement par le biais de systèmes électroniques. Après une perquisition et une garde à vue, il a été placé en détention préventive en attendant son procès. Ces accusations font suite à des critiques répétées, notamment sur la fusion controversée de la police nationale avec la gendarmerie, un projet phare du gouvernement de Patrice Talon. Ses prises de position, largement diffusées sur les réseaux sociaux, ont contribué à alimenter le débat politique au Bénin.
Le procès du jour marque une étape cruciale dans cette affaire, qui divise l’opinion publique. D’un côté, certains y voient une tentative de museler une voix critique, tandis que d’autres estiment que l’ancien responsable a franchi la ligne rouge en défiant l’autorité publique. Les juges de la CRIET devront déterminer si ces actes relèvent d’un simple exercice de liberté d’expression ou d’une véritable menace à l’ordre public.
Le verdict à venir pourrait constituer un précédent important dans la gestion des affaires mêlant liberté d’expression et responsabilité institutionnelle au Bénin.
S.T