Encore un premier juin. La flore est à l’honneur mais encore faudra-il mieux décoder le message. Le premier juin de chaque année, chacun prend conscience de ce qu’il faut reboiser. On met des milliers de plantes en terre sans véritablement se soucier de leur devenir. Rendez-vous encore dans un an où, généralement, on a à reprendre le même geste. Depuis plusieurs années, On se plait et se complaire à juste mettre des plantes en terre le premier juin. Beaucoup d’autres initiatives vu le jour dans le même sens. On pensera ici à l’une des plus célèbre, 10 millions d’âmes, dix millions d’arbres, à chaque évènement un arbre, et autres. Reboiser, c’est bien une évidence et personne n’en disconvient ou ne se réserve à cet effet. D’ailleurs, face à l’effet mondial du rechaussent climatique, c’est bien la seule panacée pour adoucir les peines et limiter les dégâts. Mais pour un meilleur succès du projet, il faudra aller au-delà du geste symbolique du 1er juin. Tant que les conditions sont réunies, on peut planter d’arbre tous les jours mais surtout, tâcher d’en prendre grand soin pour qu’il germe et devienne véritablement utile aux populations. L’arbre c’est une richesse inouïe. Du fruit à l’ombre en passant par les toutes sortes parties que sont le tronc, les racines l’écorce, un arbre représente généralement une grande richesse. Chaque premier juin constitue donc une réelle opportunité pour repenser à ces nombreuses gestes stériles qui ont consisté à juste mettre en être un arbre et disparaître. Que ce soit en saison sèche ou pluvieuse, l’arbre peut faire des merveilles si on en prend soins. Reboisez oui, mais autant abandonner si on sait qu’on ne prendra pas soins. Il urge donc que les Etats prennent toutes les mesures nécessaires pour faire profiter à la masse le bonheur que constitue un arbre. L’arbre, c’est la protection environnementale, c’est des fruits et légumes à consommer, c’est des racines et écores à prendre en infusion ou en décoction. C’est également l’ombre. C’est par-dessus tout, la pharmacopée naturelle, sans effet secondaire. L’arbre qui purifie l’air, est le même qui nourrit les enfants et autres cas sociaux. Qui n’a jamais goûté une mangue d’un manguier d’école ou encore d’un champ d’autrui. L’arbre, c’est simplement la vie. Pendant que les arbres vieillissent, on doit penser planter d’autres.
Lawal Rafiou