Lutte contre la pauvreté « mentale » en Haïti : Le cheval de bataille de la philanthrope Idélie Jean Baptiste
» Œuvrer à l’amélioration des conditions de vie des Haïtiens à travers une lutte efficace et efficiente contre la pauvreté sous toutes ces formes » telle est la mission presque sacerdotale que s’est assignée depuis des années Idelie Jean Baptiste qui s’est fortement mise au service des plus faibles, des sans défense et des sans voix. Entrepreneure et infirmière de formation, Idelie Jean Baptiste qui aura passée une grande partie de sa vie aux États Unis est une Haïtienne d’origine dont le sens de générosité très poussé et la volonté affichée de prêter main forte aux personnes en situation difficile est un héritage familial. Ainsi éduquée à la philanthropie et aux actions sociales dès son enfance, elle s’est fixée comme objectif de pérenniser cet héritage pour ne pas rompre la chaîne de solidarité, du partage et du vivre ensemble qu’elle a toujours vu se tisser autour d’elle.
Dans cette dynamique, dès son retour des États-Unis pour Haiti en 2007, choquée par la gravité de la misère qui faisait ravage dans son pays, elle a avec le concours de son mari Mr. John Robenson Lynce, dans un élan volontariste, érigé une fondation dénommée « Une autre chance » pour accueillir les sans abris et des orphelins. Comme si cela ne suffisait pas, elle a décidé d’accompagner les veuves et les femmes en situation financière difficile via la création de petites entreprises à travers des micros crédits qui permettent aujourd’hui à ces femmes de sortir du cercle vicieux de la pauvreté. Des actions à fort impact social qui permettent de dire aujourd’hui que Idelie Jean Baptiste est une véritable apôtre du social en Haiti.
Son ambition pour le peuple haïtien
Consciente que des actions ponctuelles ne pourront subsister dans le temps que si elles sont soutenues par un véritable éveil de conscience, la Présidente de la Fondation « Une autre chance » a également compris la nécessité de sensibiliser ses frères et sœurs d’Haïti à un changement de mentalité. C’est pourquoi elle les invite à porter sur eux la responsabilité du développement d’Haiti. Pour elle, les Haïtiens doivent pouvoir se prendre en charge eux mêmes et non, compter sur les dirigeants et les colons qui se contentent juste de les piller constamment. La Fondatrice de « Une autre chance » dit non au gangtérisme qui prend de l’ampleur dans son pays. Elle invite la diaspora à s’organiser afin que Haïti soit reconnu comme un pays à part entière et respecté. « Il a fallu un Nelson Mandela pour changer la vie des noirs en Afrique du Sud. Il nous a fallu un Toussaint Louverture et un Jean Jacques Dessalines qui se sont battus pour la liberté des peuples noirs ainsi que les peuples de l’Amérique latine… nous l’avions fait dans les années 1794-1804 pourquoi avoir peur aujourd’hui ? » s’interroge la philanthrope. Elle dit continuer à sensibiliser les jeunes afin de les aider à sortir de l’esclavage mentale dont ils sont victimes de la part des colons qui pillent leurs richesses. « sommes-nous déjà demandés une fois pourquoi l’ambassade Américaine en Haïti est la plus grande structure parmi toutes les ambassades qu’ils sont dans le monde? » va-t-elle s’interroger à nouveau avant d’exhorter ses frères et sœurs Haïtiens à une prise de conscience. Pour Idelie Jean Baptiste, les initiatives de développement doivent être portées et mises en œuvre par les Haïtiens eux mêmes car cela relève de leurs responsabilités et non des colons. Il s’agit bien là de l’émergence d’une nouvelle conscience qui sans nul doute contribuera à sortir Haiti de l’impasse. Et tant qu’il y aura des Haïtiens et Haïtiennes de la trempe de Idelie Jean Baptiste, l’espoir est encore permis.