Dysfonctionnement chronique des feux tricolores à Cotonou : une menace permanente pour les usagers
(Entre accidents répétés et anarchie routière, la population appelle Patrice Talon et son gouvernement à une réaction immédiate)
Cotonou, cœur battant de l’économie béninoise, concentre chaque jour des flux impressionnants de véhicules, motos et piétons. Mais au lieu d’un trafic fluide et sécurisé, ce sont les désordres chroniques de la circulation qui s’imposent aux usagers. La raison est connue et déplorée : le dysfonctionnement répété des feux tricolores. Loin d’être un simple désagrément technique, cette panne chronique s’impose désormais comme l’une des causes majeures d’accidents de la circulation, parfois meurtriers.
Des carrefours stratégiques paralysés
Dans plusieurs points névralgiques de la ville, les feux tricolores ne remplissent plus leur rôle de régulation. Les carrefours souvent concernés sont notamment celui de Ménontin, du Stade de l’Amitié de Cotonou, en passant par Houéyiho, le carrefour IITA et bien d’autres. Les automobilistes, livrés à eux-mêmes, improvisent leurs trajectoires au gré des coups de klaxon et des coups de volant, au risque de provoquer des collisions. « Ici, c’est chacun pour soi. Quand les feux ne marchent pas, il faut être très rapide et parfois très chanceux pour traverser sans accrochage », confie un conducteur de taxi-moto.
Une insécurité routière qui tue
Derrière cette anarchie apparente se cache un véritable drame. Chaque mois, des dizaines d’accidents sont recensés sur ces axes non régulés. Si certains se soldent par de simples dégâts matériels, d’autres emportent des vies humaines. Les victimes sont souvent des piétons, des écoliers ou des motocyclistes fauchés dans l’indiscipline généralisée. Pour de nombreux habitants, circuler dans la capitale économique relève désormais du risque vital.
Un problème ancien, une menace permanente
Le malaise n’est pas nouveau. Depuis plusieurs années, les pannes à répétition des feux tricolores sont signalées, sans que des solutions durables n’aient été apportées. La maintenance, lorsqu’elle existe, reste sporadique et limitée. Les populations s’interrogent : comment un pays engagé dans une modernisation de ses infrastructures peut-il tolérer une telle fragilité dans un secteur aussi vital que la sécurité routière ?
Les autorités interpellées
Face à cette situation qui persiste, les regards se tournent vers le président Patrice Talon et son ministre des Infrastructures et des Transports. La sécurité des citoyens étant une mission régalienne, les usagers de la route estiment que le gouvernement doit prendre le problème à bras-le-corps. « Nous ne pouvons pas comprendre que dans une capitale comme Cotonou, les feux tricolores soient abandonnés à leur sort. C’est une menace de mort pour la population ».
L’urgence d’une stratégie nationale
Ce dysfonctionnement chronique ne peut plus être géré comme une série d’incidents isolés. Il appelle une stratégie nationale de maintenance et de modernisation des feux de signalisation. Des solutions existent : installation de dispositifs solaires autonomes, déploiement de caméras intelligentes pour réguler le trafic, mise en place d’une équipe technique permanente pour la maintenance. Ces mesures, déjà adoptées dans plusieurs grandes villes africaines, permettraient de restaurer l’ordre dans la circulation et de sauver des vies.
Un cri d’alarme citoyen
En attendant des mesures concrètes, les populations continuent de subir les conséquences de cette défaillance chronique. Ils multiplient les appels au secours. Leur message est clair : « chaque jour de panne est un jour de trop ».
Le problème des feux tricolores de Cotonou dépasse la simple question technique pour devenir un enjeu de sécurité publique majeur. La vie des citoyens n’a pas de prix, et le gouvernement est sommé d’agir. Patrice Talon, connu pour sa rigueur et sa vision réformatrice, est attendu au tournant sur ce dossier sensible. Car dans une ville où la circulation est déjà saturée, le silence des feux tricolores équivaut à une menace permanente sur des milliers de vies.
La rédaction