Porté par une ambition assumée et un projet structuré, Daniel Edah dévoile un Bénin réinventé, à la fois économiquement solide, socialement stable et stratégiquement positionné sur l’échiquier régional. Sa vision tranche radicalement avec les discours convenus, et son rêve se propose avec foi et conviction, à travers « Nous le ferons », un manifeste qu’il a publié en 2024.
Un rêve ? Non, un véritable plan de transformation, mûri et audacieux, qui pourrait bien bousculer les lignes traditionnelles de la politique nationale. « Nous le Ferons » de Daniel Edah est un essai engagé appelant les citoyens à s’impliquer activement dans le développement du Bénin et de l’Afrique. L’auteur y expose une vision d’avenir fondée sur l’unité, la responsabilité et l’espoir. En 10 chapitres, il propose des solutions concrètes en matière de gouvernance, justice, économie, culture, éducation et cohésion sociale.
Pour Daniel Edah, il est temps de tourner la page d’une économie de consommation, improductive et dépendante. Il propose de faire entrer le Bénin dans l’ère de la production, de la transformation et de la compétitivité. Son projet économique s’articule autour d’une industrialisation territorialisée, avec des unités de production dans toutes les communes, afin de créer de l’emploi localement et réduire les inégalités régionales. Le Bénin deviendrait ainsi un hub régional de services, de transit et d’investissement, misant sur l’innovation, les TIC et la formation pour booster la productivité. Cette transformation ambitieuse vise à positionner le pays comme un acteur économique incontournable en Afrique de l’Ouest, capable de tirer profit de la ZLECAf, Zone de libre-échange continentale africaine, et des grands corridors sous-régionaux.
Au-delà des clivages partisans
Mais la vision d’Edah ne s’arrête pas à l’économie. Conscient que la stabilité sociale est le socle de tout développement durable, il entend instaurer un dialogue permanent entre les générations politiques, pour garantir la continuité de l’État au-delà des clivages partisans. Il prône une gouvernance résolument inclusive, en intégrant pleinement la diaspora, trop souvent négligée, dans la prise de décisions. Le développement du capital humain, aligné sur les besoins de l’économie productive, figure également au cœur de ses priorités. Pour lui, les femmes et les jeunes ne doivent plus être relégués au second plan, mais devenir de véritables piliers de la gouvernance et du progrès. En parallèle, il propose un vaste plan d’infrastructures équilibrées, pensé non seulement pour désenclaver les territoires, mais aussi pour renforcer l’unité nationale dans un Bénin profondément diversifié.
Au-delà de ses frontières, Daniel Edah rêve d’un Bénin moteur d’une Afrique plus unie, plus forte et plus influente. Il plaide pour une solidarité régionale renforcée, une coopération accrue en matière de sécurité, d’énergie et d’éducation, ainsi qu’une réforme en profondeur de la CEDEAO et un nouveau souffle pour l’Union Africaine. Il appelle à diversifier les partenariats stratégiques et à assumer pleinement une ouverture maîtrisée au monde, dans une logique de coopération gagnant-gagnant.
Face à un contexte politique où les idées fortes se font rares, la vision de Daniel Edah frappe par sa clarté, sa cohérence et son ambition. À la croisée des chemins, le Bénin pourrait bien être tenté par ce projet de rupture, qui promet non pas un simple changement de gouvernants, mais une véritable refondation du modèle national. 2026 s’annonce déjà comme un rendez-vous crucial.
Rafiou LAWAL
