La Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce du Bénin enregistre un résultat net de 30,241 milliards FCFA en 2024, marquant une progression à deux chiffres par rapport à l’année précédente. Une performance solide qui coïncide avec son entrée sur la BRVM, et qui confirme sa trajectoire ascendante dans le paysage bancaire ouest-africain.
Alors que le secteur bancaire béninois consolide progressivement sa solidité financière, la Banque Internationale pour l’Industrie et le Commerce (BIIC) affiche un exercice 2024 particulièrement performant. Avec un bénéfice net après impôts de 30,241 milliards FCFA, la banque progresse de 11,26 % par rapport à 2023, selon ses états financiers certifiés. Ce résultat intervient dans un contexte d’introduction récente à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), effective depuis le 28 avril 2025. Le dynamisme de la BIIC se traduit également dans son total bilan, qui grimpe à 1 520 milliards FCFA contre 1 340 milliards un an plus tôt. Cette croissance est portée par une mobilisation accrue de l’épargne client : les ressources collectées atteignent 926,089 milliards FCFA, en hausse par rapport aux 875,409 milliards de 2023. Cette progression des dépôts a été accompagnée d’un effort significatif d’intermédiation, avec 856,095 milliards FCFA de crédits octroyés en 2024 contre 688,120 milliards l’année précédente. La BIIC poursuit ainsi une politique active de financement de l’économie, tout en consolidant sa rentabilité. En ce qui concerne les revenus, les commissions perçues sur les produits bancaires doublent presque, passant de 5,152 milliards à 11,073 milliards FCFA. Le produit net bancaire (PNB) s’élève à 45,207 milliards FCFA, soit une croissance de 15,33 % sur douze mois. Les charges d’exploitation ont connu une hausse contenue (+2,748 milliards FCFA), atteignant 13 milliards FCFA, en ligne avec l’expansion des activités de la banque. En conséquence, le résultat brut d’exploitation ressort à 30,250 milliards FCFA, contre 27,438 milliards en 2023, soit une amélioration de 10,24 %. Toutefois, l’évolution du coût du risque invite à la vigilance. Celui-ci s’est alourdi, passant de -586 millions FCFA à -2,411 milliards FCFA, reflétant une hausse des provisions pour créances douteuses. Malgré cela, le résultat d’exploitation de la banque reste orienté à la hausse (+17 %), s’établissant à 32,660 milliards FCFA. La BIIC confirme donc sa dynamique positive, portée par une croissance robuste des dépôts, un renforcement de ses revenus d’intermédiation et une stratégie de marché qui commence à porter ses fruits à la BRVM. Elle se positionne comme un acteur bancaire solide dans un environnement régional de plus en plus concurrentiel.
NC