Coopération transfrontalière et appui à la décentralisation financière : A Cotonou, l’Uemoa et les élus locaux examinent l’impact des programmes PCTL2 et PRADEF

Le 19 mars 2025, l’hôtel Golden Tulip de Cotonou a accueilli la 4e session du Comité d’Orientation Stratégique (COS) des programmes PCTL2 (Programme de Coopération Transfrontalière Locale phase 2) et PRADEF (Programme Régional d’Appui à la Décentralisation Financière). Plusieurs points ont été passés en revue à l’occasion.

Évaluer les résultats obtenus, d’en tirer des leçons et de formuler des recommandations pour améliorer l’impact de ces deux programmes de coopération en Afrique de l’Ouest. C’est l’objectif de la 4ème session ordinaire du Comité d’orientation stratégique des programmes PCTL2 et PRADEF. Présidée par Jonas Gbian, Commissaire en charge de l’Aménagement du Territoire Communautaire et des Transports, cette session a vu la participation de représentants du Conseil des Collectivités Territoriales de l’UEMOA (CCT-UEMOA) et de la Coopération suisse au Bénin, aux côtés des membres du Comité. Occasion pour l’ensemble des acteurs de faire le point sur l’exécution des activités 2024, de valider les plans de travail et de budget pour 2025, et de préparer la mise en œuvre durable du PCTL2. Les programmes PCTL2 et PRADEF ont pour vocation d’améliorer l’accès des populations des zones transfrontalières aux services socio-économiques et culturels, tout en renforçant les moyens financiers alloués par les États aux collectivités territoriales. L’objectif est de favoriser un développement territorial plus équilibré, avec des services publics de qualité au profit des populations locales.

Des avancées significatives dans la coopération transfrontalière

Les progrès réalisés ont été notables. Selon Elisabeth Pitteloud Alansar, Cheffe de la Coopération internationale au Bureau de coopération suisse au Bénin, les projets lancés dans les zones difficiles d’accès témoignent de la réussite de la coopération. « Les instances de dialogue mises en place, les pistes de désenclavement, les marchés et aménagements hydro-agricoles, les écoles et autres projets culturels et sportifs accroissent les capacités de résilience des populations frontalières », a-t-elle souligné. Le soutien de la Coopération suisse a permis de lancer des initiatives innovantes, renforçant ainsi la stabilité des régions transfrontalières. La Suisse a exprimé son engagement à poursuivre ses efforts en Afrique de l’Ouest et au Sahel, tout en explorant de nouvelles modalités d’action pour rendre les services de base plus efficaces et plus accessibles dans des délais maîtrisés.

Des défis persistants à surmonter

Malgré ces avancées, certains défis demeurent, notamment le contexte sécuritaire fragile et la limitation des ressources financières. Jonas Gbian a mis en évidence la nécessité d’accompagner les institutions locales dans la mobilisation de fonds supplémentaires pour garantir la poursuite des projets. « L’un des principaux défis pour la Coopération suisse et la Commission de l’UEMOA pour les prochaines années sera d’accompagner le CCT-UEMOA et les faîtières transfrontalières dans la mobilisation de ressources financières additionnelles », a-t-il indiqué. La session a permis de poser les bases pour la validation du règlement intérieur du Comité et pour accélérer les activités de terrain. Une visite sur les sites de réalisation dans les communes de Athiémé et de Lokossa, ainsi que dans l’OCT SBT Sud Bénin/Sud Togo, est prévue pour le 21 mars 2025, afin de constater les progrès réalisés et de mieux orienter les actions futures. Le Commissaire Jonas Gbian reste optimiste quant aux recommandations formulées durant cette session, convaincu qu’elles permettront d’améliorer la mise en œuvre des programmes PCTL2 et PRADEF, et, ce faisant, d’améliorer les conditions de vie des populations de la région.

C.N