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Drame occasionné par l’essence de contrebande à Sèmè-Kraké : « L’interdiction n’est pas à l’ordre du jour, il faut reconvertir »

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35 décès et une dizaine de brûlés. L’essence de contrebande a encore fait des victimes au Benin. Le drame du samedi 23 septembre vient donner raison au gouvernement dans son élan de reformer ce commerce. Alors qu’une délégation gouvernementale était au chevet des victimes hospitalisées au CNHU-HKM, Romuald WADAGNI, ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances est revenu sur la volonté du gouvernement de reconvertir les acteurs de ce commerce pour leur permettre d’avoir une activité décente pour nourrir leurs familles.

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Il y a plusieurs dizaines de milliers de familles qui se nourrissent de ce commerce. C’est une activité dangereuse. Elle est illicite. Et vous savez, les personnes qui font ce commerce ne le font pas parce qu’elles aiment s’exposer aux risques liés à la contrebande. Ils ne font pas ce commerce parce qu’ils aiment inhaler ces produits qui les rendent malades, ils ne le font pas parce qu’ils veulent s’exposer aux risques des drames comme ce qui s’est passé aujourd’hui. Ils le font parce qu’ils n’ont pas le choix. C’est pourquoi le gouvernement a décidé depuis plusieurs mois maintenant, de lancer un programme de reconversion et de réinsertion de ces acteurs. Nous avons au Bénin, 54.000 points de vente de Kpayo. Le recensement intégral a été fait. Il y a un programme qui en train d’être mis en place qui marche déjà, qui permet grâce à des formations courtes ; ARCH formation notamment, de former des gens et de les transformer en acteur économique d’un métier décent. Nous sommes convaincus qu’en donnant un métier décent à ces acteurs, ils vont pouvoir changer d’activités. Depuis le début de cette année, c’est plus de 5000 personnes qui ont été reconverties aux métiers du textile à Glo-Djigbé, c’est du concret. C’est des personnes qui n’avaient aucune compétence dans le textile, qui faisaient d’autres activités, essentiellement de l’informel, qu’on a repris, formées et qui aujourd’hui ont un emploi décent. C’est ça notre enjeu. Reconvertir tous ces acteurs pour leur permettre d’avoir une activité différente, décente pour nourrir leurs familles. Mais pendant qu’on fait ça, on ne peut pas fermer les yeux sur, d’éviter que les incendies se produisent. Conscient de cela, le gouvernement a lancé l’année dernière, un programme de mise en place de mini-stations. Parce qu’on ne pourra pas réussir d’un coup de baguette magique à arrêter ce commerce. Il y a un impact social très important, ça a duré depuis trop longtemps et l’interdiction n’est pas à l’ordre du jour, il faut donc reconvertir, faire un processus d’accompagnement. Pendant qu’on accompagne, ce qui s’est passé aujourd’hui nous montre clairement qu’il faut changer le mode de commercialisation de ce produit. C’est pour ça que, l’année passée, le gouvernement a décidé de commander une dizaine de milliers de mini-stations. Si vous circuler aujourd’hui dans Gbèdjromèdé, Saint Michel, vous aller voir ces mini-stations en train d’être installées. 2000 arrivées depuis le mois de juin, sont en train d’être installées. D’ici mi-2024, partout dans le pays, nous aurons ces mini-stations pour permettre à ces acteurs qui restent dans l’activité de vente de ce carburant de le faire dans des conditions de sécurité totale. Dès la semaine prochaine, nous allons voir les acteurs pour poursuivre les réflexions, les analyses qui sont en train d’être faites parce que dans certaines rues, vous avez tous les 10, 20 mètres, des vendeurs qui se suivent et vous êtes d’abord dans la même rue, on ne peut pas financer la mise en place de plusieurs dizaines de mini-stations. Il est donc nécessaire qu’avec les acteurs, qu’on ait un dialogue pour savoir quoi faire. Une partie des acteurs devra être reconvertie, formée, bénéficier d’un emploi décent pour nourrir leurs familles, ceux qui doivent le faire, doivent obligatoirement le faire via ces mini-stations qui sont des machines totalement sécurisées, qui devraient permettre d’éviter ces gens de dispositifs. C’est un enjeu majeur pour notre économie et dès les prochaines heures, nous allons re-convoquer l’ensemble des acteurs, discuter avec eux. Je pense que nous faisons tous le constat qu’on ne peut plus continuer à vendre en bouteille. Une chose est de dire qu’on ne peut pas interdire cette activité mais l’autre est de reconnaître qu’elle ne peut pas continuer à se faire sous cette forme, à quelques pas des écoles, des enfants, des habitations. On ne peut plus continuer à le faire. Par le dialogue donc, avec les acteurs, nous allons rapidement trouver la solution pour qu’on puisse dans un premier temps, dans la Période où cette activité se poursuit, la faire dans des conditions de sécurité totale pour les populations et pour ses vendeurs. Mais l’objectif final, c’est d’aller vers la professionnalisation du secteur des hydrocarbures. Ceux qui sont dedans sont des professionnels dont on maîtrise la chaîne d’approvisionnement jusqu’à la distribution et les autres acteurs ont des activités décentes pour nourrir leurs familles.

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