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Conférence  internationale de la jeunesse  sur le développement de l’Afrique: La thérapie du développement posée sous le sceau de  l’unité africaine et la paix

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La jeunesse africaine doit prendre une responsabilité  historique et de s’engager à  faire de l’Afrique un continent  Etat.   C’est ce qu’il convient de comprendre des interventions des panélistes, et des autorités politico-administratives  qui ont rehaussé  la conférence internationale de l’association des jeunesse  sur la paix et le  développement de l’Afrique, édition 2022,  que le Bénin a eu l’honneur  d’organiser et de diffuser  en ligne du 21 au 22 septembre 2022 à  la journée  internationale de la jeunesse. L’événement s’est tenu  à la Maison du peuple de la Mairie d’Abomey-Calavi et au siège Bénin d’International Association of Young and Students for Peace (IAYSP) sis dans l’arrondissement de Godomey de ladite Commune.

  « Le rêve africain : un appel à la jeunesse pour  la paix durable, l’unité et  la prospérité mutuelle », c’est le thème  général et très évocateur  décortiqué en direct par plusieurs  panélistes  et autorités politiques des  pays  africains. Cette  rencontre internationale, meublée par une panoplie de  sessions, a permis  de  ressourcer la jeunesse sur les tares et les problèmes qui minent  l’unité, la paix  et le développement  de l’Afrique. L’argumentaire étalé par les panélistes dans les domaines politique ; religieux et spirituel ; économique ; académique, médias, l’art  et la culture  en dit long et interpellent la conscience et la responsabilité des gouvernants africains et  celle de la jeunesse.

Maires et  Médiateur de la République  sonnent le glas  de la prise de conscience par  la jeunesse :

La participation des autorités politico-administratives du Bénin ne s’est pas fait attendre pour l’enrichissement des débats lors des différents panels. C’est avec la main sur le cœur que les  Maires et le  Médiateurs de la République du Bénin fustigent la condition d’existence et de vie des pays africains qui gémissent sous le joug de la colonisation des temps modernes. Mais Nestor Idohou, maire de la Commune de Sakété rassure  dans sa déclaration que « l’avenir de l’Afrique, c’est bien ses fils et filles, bébés, adolescents, jeunes et adultes sans distinction de religion, de race et  de position géographique.» Selon lui, « le continent  comptera 40% de la population mondiale des jeunes âgés  de moins de 18 ans  et que cela ne doit constituer un fardeau mais n atout pour l’Afrique ». Le  Médiateur de la République du Bénin indexe, par son représentant Clotaire Olhidé, la  jeunesse  africaine  qui doit se conscientiser pour  prendre  en main le destin de l’Afrique en vue d’insuffler la dynamique de l’édification  d’un monde meilleur de justice et de paix.  A en croire ses propos, la paix est  un ingrédient indispensable pour le développement des nations. Une intervention corroborée et  renchérie par Pascal Noudokpo qui préconise la culture de la  tolérance inter religieux, la promotion des valeurs  universelles qui unifient les hommes, la mobilisation  contre l’intolérance  et les préjugés qui font obstacle à l’intégration. On peut s’assurer que l’Afrique ne pourra  souffler de ses peines qu’avec  la trilogie : une jeunesse consciente, éprise de paix et dévouée pour le développement.

La mobilisation d’une jeunesse  vertueuse et talentueuse pour faire rayonner l’Afrique :

En prenant la parole,  le Coordonnateur de IAYSP Bénin,  Gaetan Dandjesso emboite le pas à ses hôtes et ravive de plus belle la flamme  incitative  du cœur  des jeunes africains à déclencher la  révolution de la renaissance africaine. «  La  conférence des 21 et 22 septembre 2022 vise la mobilisation des jeunes vertueux et talentueux pour impulser le développement d’une Afrique   rayonnante et prospère »  a-t-il laissé entendre.  Selon lui, l’Afrique doit bâtir sur sa culture, sur son capital humain et sur ses ressources naturelles les bases rigides de son intégration et de son  développement.  ll  urge, au regard du grand défi du chômage des jeunes, d’orienter  la jeunesse vers l’entrepreneuriat.  Mais la réussite de l’entreprenariat des jeunes, ajoute-il,  interpelle la responsabilité de l’Etat, celle de la jeunesse  et des écoles  et ateliers de formations.

La  responsabilité de l’Etat  et son implication,  telle que  souhaitée,  dans la prise en charge des problèmes de la jeunesse n’émeut véritablement pas encore les dirigeants africains dans leur politique de gouvernance.  Cette indifférence, dont ils font montre,  doit susciter la révolte des jeunes à s’impliquer courageusement dans la gestion politique aux   fins de mieux prendre leur destin en main.

Une prise de conscience et  un engagement  social  collectif  des gouvernants et de la jeunesse africaine :

Les panélistes ne sont pas  allés du dos de la cuillère pour crever l’abcès des maux  qui retardent  la société africaine. Le diagnostic révèle que la jeunesse  africaine doit compter sur  sa propre  force et ses valeurs intrinsèques pour opérer des changements qualitatifs dans maints domaines. C’est ce qui doit désormais forger la mentalité des  jeunesses  d’Afrique.

S’engager  et participer avec conviction  pour imprimer une nouvelle marque de gestion politique et sociale du  continent.  Il est important  de croire  dans cet engagement que les jeunes  doivent se déterminer et  de se sentir à la hauteur de l’enjeu politique et  de développement. A déclaré  le panéliste Joseph Aimé  Ewolo du Cameroon.

Sur le plan religieux et  spirituel,  Dieu  doit  transparaître  dans notre pesée et  demeurer au cœur  de notre vie  au regard de la dualité  âme, esprit et corps que nous sommes.        Seule sa lumière  de Dieu peut nous inspirer à l’amour du prochain, d’éliminer les formes de violences, et les guerres et de nous mettre au travail selon les recommandations  de Dieu  pour  le  développement  et le vivre ensemble en Afrique,  tout en ayant à l’esprit que le retard de l’Afrique  ne pourra  se rattraper  que par le travail.

Dans le domaine économique, l’entrepreneuriat est le seul  gage de la résorption efficace et de réduction substantiel du taux de chômage en Afrique. Mais doit-il être  soutenu  par   un         environnement des affaires très favorable pour la création rapide d’entreprises et le  consommons  local. Aussi, doit-on dire que l’Afrique doit faire la promotion de l’entrepreneuriat agricole et de renforcer la formation des ingénieurs agronomes.

En  appréciant le domaine  de l’éducation,  les panélistes confient  que la  formation académique doit être en adéquation avec le marché de l’emploi et surtout mettre la formation entrepreneuriale  en point de mire.

Le développement de l’Afrique doit impliquer, sans ambages,  le rôle des médias et  la promotion d’une presse responsable  au service de la société a déclaré le panéliste et Dr Romuald Logbo du Bénin. La promotion  des médias exige la formation,  le travail acharné  et le travail d’équipe  a ajouté la Présidente de l’Union Internationale de  la Presse Francophone(UPF), Mme Anne- Cécile  ROBERT. La culture n‘a pas échappé aux mailles du diagnostic des panelistes. La promotion de la  riche culture du continent  dans toute   sa variété mis  à l’index  par les panélistes. Ils suggèrent  aux acteurs et promoteurs culturels la vulgarisation  des valeurs  éthiques contraires à  la dépravation des meurs et le vagabondage qui s’observent  de nos jours  mais de contribuer à l’essor de l’économie du continent.

La thérapie ainsi posée au cours des différentes sessions de la conférence ne peut retrouver son efficacité que par une éducation de caractère. De ce point de vue, le séminaire d’éducation de caractère de la troisième journée de la conférence replonge inéluctablement l’éducation de la jeunesse au centre de la révolution envisagée en Afrique.

L’éducation de caractère, la motivation du cœur à la prise de conscience :

Il est indispensable pour  la jeunesse de faire sienne le respect du bien public et non de subjuguer sa vie au narcissisme  défavorisant de son entourage et de sa communauté. Seule l’éducation du cœur au respect des valeurs humaines amènerait l’Afrique à bout si tant est que le système éducatif actuel en Afrique relègue aux calendes grecques  ou aux oubliettes l’aspect du cœur. Mais la conférence des Jeunes Leaders d’Afrique sonne la sonnette d’alarme sur le danger qui guette le continent si l’on abandonne  de forger le cœur des jeunes et des adolescents à mettre l’intérêt  public au-dessus de leur intérêt. Il  faut développer le cœur qui est le siège de la faculté de l’amour et du bon sens. IL faut que la jeunesse africaine soit plus remotivée au patriotisme et  apprenne à aimer son prochain et sa terre natale. La conférence des Jeunes Leaders d’Afrique pointe du doigt l’urgence d’introduire dans les curricula l’éducation du cœur dans le continent. « La paix commence par moi », c’est ce thème qui referme le séminaire d’éducation et qui convie la jeunesse au respect de sa conscience et par ricochet les lois qui régissent le vivre ensemble dans nos Etats.

La Conférence des Jeunes Leaders d’Afrique trouve son épilogue sur une note de joie  et de satisfaction. Une joie qui inonde et  rassure les cœurs  lors du festival de la musique et de la danse africaine qui a connu des  prestations  d’artistes et des chorégraphes  de renom. Plusieurs responsables d’association ont été distingués pour leur militantisme à impacter des milliers de jeunes élèves et étudiants pour la culture de la paix en Afrique. Ainsi, le premier, le deuxième et le troisième prix ont été décerné respectivement à Hamissou Aishatou du Bénin, Vitoria Tching Bobé du Cameroun et Elvis Khan MOkom du Cameroun. La conférence a pris fin par la déclaration de la Présidente de la Région Afrique d’IAYSP, Mme Mica Camara Amanlaman qui félicite le pays hôte, le Coordonnateur IAYSP Bénin, Gaetan Dandjesso et son comité pour la réussite éclatante et l’apothéose d’une conférence qui pose les balises de  la paix, de  l’unité et du développement  en Afrique.

Valère C. HOUEKINON

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