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Soutenance de thèse à l’UAC: Sri Coovi élevée au rang de Docteure en droit public

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L’Université d’Abomey-Calavi connaît dans son rang une nouvelle docteure. Il s’agit de Sri COOVI qui a soutenu, le 29 octobre 2021, sa thèse en droit public par visioconférence dans la salle Professeur Théodore HOLO de l’Ecole Doctorale des  sciences juridique, politique  et administrative (ED-SJPA) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC).

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En empruntant la plume du professeur Shwinaski,   Sri COOVI exprime que « la protection par le droit est d’une telle évidence que s’en occuper est une trivialité. En réalité, il va de soi que le droit protège, comme il est superflu de rappeler que le soleil brille ». Pourtant, souligne-t-elle, la notion de protection demeure un concept dont la fonction, et surtout la nature normative, a fait peu l’objet d’études ou d’attentions juridiques approfondies. Ainsi, la thèse de Sri COOVI est l’une des rares études qui  accordent une attention particulière à la protection. Cette thèse en droit international public, s’intéresse à deux questions qui font couler beaucoup d’encre en cette branche du droit public : la place de l’individu en droit international public, d’une part et la question de l’existence du droit international africain, d’autre part. L’impétrante, loin de se borner à la théorie souverainiste de l’État, à soutenue devant un jury international, la doctrine objectiviste  du  droit international qui accorde une place de choix à l’individu en droit international.

En conséquence, la thèse dont le thème est : « La protection juridique de l’individu en droit international africain », est inspirée de l’objectivisme normatif de Hans KELSEN et de celui sociologique de Georges SCELLE. L’étude est essentiellement basée  sur le principe selon lequel toutes les règles de droit posées ont pour finalité l’Homme et la nécessité de la protection de ses intérêts essentiels. Poursuivant ce dessein, la  réflexion s’est basée sur la problématique de l’effectivité de la protection de l’individu en droit international africain. L’impétrante a mis en exergue les difficultés que connaît l’application des règles édictées sur le  continent africain. En effet, les États africains, tout en voulant se conformer aux exigences des instruments universels et communautaires de protection de l’individu, peinent dans leur mise en œuvre concrète. Cette observation a permis à la postulante d’adopter une méthodologie traduit en un plan bipartite. Dans une première partie, elle met en lumière la diversité de la protection juridique de l’individu en Afrique à travers le Droit International Africain des  Droits Humains (DIADH), le Droit International Africain Humanitaire (DIAH) et le Droit International Africain Pénal (DIAP).  Dans la seconde partie, Sri COOVI analyse les épreuves auxquelles la protection juridique de l’individu est soumise en Afrique. Elle met l’accent, d’une part, sur la variété d’obstacles nationaux notamment les questions de démocratisation et de développement en Afrique. D’autre part, elle aborde les obstacles  transnationaux auxquels est confrontée la protection juridique de l’individu en Afrique. Il s’agit essentiellement du terrorisme et la cybercriminalité. Sur la notion du terrorisme la postulante au grade de docteur, sort des chantiers battus et met l’individu au centre de l’épineuse question du terrorisme. Elle y voit en premier lieu, l’individu à protéger face aux terroristes et face aux actes anti-terroristes. En second lieu, elle aborde l’individu terroriste qu’il importe que le droit protège. Sur la cybercriminalité, l’impétrante expose un droit international africain en pleine formation. Considérant, la nature du travail réalisé par Sri COOVI et la qualité des réponses qu’elle donnait aux différentes préoccupations du Jury, celui-ci n’a manqué d’adresser sa satisfaction à l’impétrante. Le jury international est constitué entre autres, du Professeur titulaire, Oumarou NARET (Niger), de la Professeure Agrégée Delphine ADOUKI EMMANUEL (Congo Brazzaville), de la Professeure Agrégée Pélagie THÉOUA N’DRI (Côte d’Ivoire), du Professeur Césaire KPENONHOUN (Bénin) et du Professeur Arsène-Joël ADELOUI (Bénin). Le jury après avoir écouté l’impétrante a décidé à l’unanimité de la hisser au grade de docteur. Le jury n’a pas manqué de décerner ses félicitations à l’impétrante, tout en lui exprimant son souhait de la voir embrasser la carrière universitaire. Sous ovation du jury et du public présent, Sri COOVI à exprimer sa gratitude aux éminents Professeurs de son jury.

Rafiou LAWAL

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