Infrastructures routières : Construction et réhabilitation de 379 km de route dans l’Alibori et l’Atacora
Conformément au Programme d’Actions du Gouvernement du Président Patrice TALON, le Bénin accélère la modernisation de son réseau routier. En effet, 379 kilomètres de routes ont été mis en chantier dans la partie septentrionale du pays, les 28 et 29 octobre 2021. Les cérémonies de lancement des travaux se sont respectivement déroulées à Péhunco dans le département de l’Atacora, et à Kandi dans le département de l’Alibori.
À Péhunco, il a été question du lancement des travaux d’aménagement et de bitumage de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, longue de 209,68 Km, alors qu’à Kandi, le top a été donné pour la réhabilitation du tronçon, Béroubouay-Kandi-Malanville, long de 169,4 Km.
Pour le Ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’Action gouvernementale, Abdoulaye BIO TCHANÉ, représentant le Président Patrice TALON, principal artisan de l’aboutissement de ces deux projets de développement, la réalisation des infrastructures routières constitue un engagement pris à plusieurs reprises par le Chef de l’État, devant les populations bénéficiaires, puis traduit en projets inscrits en bonne place dans le Programme d’Actions du Gouvernement. Un engagement pour lequel le Président de la République a mobilisé toutes les énergies aux fins de sa concrétisation. « Nous avons travaillé de façon acharnée à mobiliser les ressources nécessaires, à réaliser les études de faisabilité et à accomplir tous les autres préalables avant le lancement des travaux », a indiqué le Ministre d’État.
Que ce soit à Péhunco où a eu lieu le premier lancement, ou à Kandi où s’est déroulée la seconde cérémonie, la présentation des caractéristiques techniques des ouvrages a été faite par le Ministre des Infrastructures et des Transports. Pour la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, il sera réalisé une route en 1 x 2 voies, soit une largeur de 7m 20, avec deux accotements de 1,50 m chacun.
En termes de structure de chaussée, il y aura une plateforme de classe S4 minimum, une couche de fondation en latérite sur une épaisseur de 20 cm, une couche de base en latérite améliorée au ciment d’une épaisseur de 20 cm et de revêtement en béton bitumineux de 5 cm d’épaisseur. Dans les grandes agglomérations, la route sera aménagée en 2 x 2 voies, soit une largeur de voie de 15 m à 18 m selon les agglomérations traversées. Il sera aménagé un terre-plein central de 2 à 3 m en fonction des agglomérations traversées, des trottoirs de 2m chacun en pavés. En termes d’aménagement, il sera réalisé des ouvrages d’art, d’assainissement et d’éclairage.
Au-delà d’une simple réhabilitation du tronçon Béroubouay-Kandi-Malanville, c’est une modernisation ambitieuse de cette section de la nationale Inter-Etat N°2 et de la route communautaire CU10 que nous propose le Gouvernement du Président Patrice TALON. La présentation des caractéristiques techniques du projet par le Ministre Hervé HÊHOMEY renseigne amplement sur l’envergure des ouvrages à réaliser.
En rase-campagne, il y aura un profil en travers courant de largeur de la plateforme routière de 10 m 20. Quant à la largeur de la chaussée revêtue en béton bitumineux, elle sera de 7m 20 avec des accotements de 1m 50 de part et d’autre de la chaussée. En agglomérations, le profil en travers se
présente comme suit : une largeur de plateforme de 10m 20 à 13m 20 en fonction des agglomérations, une largeur de chaussée de 7m 20 à 10m 20, des trottoirs qui seront de 1m 50 chacun de part et d’autre.
En termes de structure de chaussée, il sera réalisé une couche de fondation de 25 cm en matériaux recyclés. Viendra ensuite une couche de base de 8 cm en grave bitume de classe 3. Sur tout ceci, il sera mis, un revêtement de 6 cm de béton bitumineux également de classe 3. Les grandes agglomérations telles que Kandi, Malanville et Gogounou, seront traitées en 2×2 voies.
Au nombre des ouvrages de facilitation, il sera réalisé à Sori, une aire de stationnement de 20.000 m² pour les poids lourds. À Kandi, il sera réalisé une aire de stationnement de 10.000 m² pour les poids lourds et l’aménagement d’une gare routière. À Malanville, il sera aménagé une gare routière de 15.000 m² plus, une aire de stationnement de 15.000 m².
Cerise sur le gâteau, le Ministre précise qu’il est prévu l’aménagement de 70 km de pistes rurales, en plus, la construction de 5 modules de trois classes avec bureaux et magasins pour impacter également l’éducation. Dans le secteur de la santé, il sera construit 2 centres de santé. En termes de sécurisation des espaces scolaires, il sera construit 5.800 mètres linéaires de clôture d’écoles et de bâtiments publics. En ce qui concerne les équipements marchands, il y aura 8 modules de 6 boutiques. Il est également prévu dans les marchés, la construction de 4 hangars, la construction d’un marché à bétails, sans oublier la réalisation de 5 retenues d’eau et de 12 forages solaires.
Par ailleurs, de l’exposé du Ministre Hervé HÊHOMEY, il ressort que les deux projets constituent, chacun en ce qui le concerne, des infrastructures routières d’envergure, à fort impact socioéconomique. L’aménagement et le bitumage de la route Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, habituellement appelée « Route du coton », visent à booster la production agricole, l’économie locale, pour un développement harmonieux des communes bénéficiaires, tandis que la réhabilitation du tronçon Béroubouay-Kandi-Malanville s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la politique de modernisation du Corridor Cotonou-Niamey, maillon essentiel pour le transit entre le Port de Cotonou, le Niger, le Tchad et pour l’intégration régionale.
Il faut noter que pour l’axe routier Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara, environ 62 milliards de francs CFA ont été mobilisés par la BAD, AGTF, l’UE-AITF, la BOAD et le Bénin pour le financement des travaux. Les travaux seront exécutés par l’entreprise chinoise Sinohydro Corporation Limited pour un délai d’exécution de 30 mois.
Pour ce qui est du tronçon Béroubouay-Kandi-Malanville, le 1er lot qui prend en compte le tronçon Béroubouay jusqu’au pont sur la rivière Goubafari est confié à l’entreprise SOGEA-SATOM pour un montant de 34.004.676.564 FCFA entièrement financés par la Banque Islamique de Développement (BID) et dont le délai d’exécution est de 36 mois. Le 2e lot qui part du pont sur la rivière Goubafari jusqu’à Malanville est confié à l’entreprise SOROUBAT pour un montant de 9.014.256.091 FCFA entièrement financé par le Fonds OPEP pour le développement international (OFID) pour un délai d’exécution de 18 mois.
Les cérémonies de lancement ont été rehaussées par la participation de plusieurs députés, des autorités politico-administratives, communales et locales, des Têtes couronnées et autorités traditionnelles et religieuses avec une forte mobilisation des populations.
ES