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7 jours près la rencontre Talon-Yayi: Suspens entier sur le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques

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Les doléances de l’ex-président Boni Yayi à l’endroit de son successeur Patrice Talon ne doivent pas rester lettres mortes. Cette rencontre du 22 septembre dernier qualifiée d’historique doit revêtir tout son sens ceci, au regard du contenu qui lui a été donné. Mais aujourd’hui, on s’intéresse beaucoup plus à la forme plutôt qu’au fond. La classe politique en fait une récupération politique. Les opinions pleuvent pour saluer l’initiative. Certaines formations politiques adoptent une position mitigée, attendant que des actes soient posés. Une troisième tendance fustige ce face-à-face qu’elle voit comme une duperie et un théâtralisme politique. La presse pro-gouvernementale continue de faire écho de la supposée « paix des braves » entre les deux anciens amis dont les relations ont été suffisamment détériorée lors des cinq dernières années. Les médiations à l’international n’ont accouché que d’une souris. Mais les œuvres de Dieu étant un mystère, les deux dirigeants ont pu enterrer leur « hache de guerre » après un contact physique dans la perspective d’une réconciliation nationale. Boni Yayi ne s’est pas rendu chez son hôte, pour découvrir la beauté architecturale du palais de la Marina, son ancienne administration, entièrement rénovée. Il n’y était pas non plus pour revoir le visage ou la forme physique d’un vieil ami qu’il a perdu de vue. C’était pour avoir des garanties, disons des accords de paix et sur lesquels, les deux hommes se sont entendus. Entre autres sujets, le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques. Des doléances qui, au regard de leur pertinence, ne devraient pas mettre du temps pour entrer dans leur phase pratique. Mais le médiateur, pour ne pas dire, l’interlocuteur valable lui-même reste incertain sur l’échéance. A sa sortie de l’audience, l’ancien président Boni Yayi a laissé entendre qu’il revient au chef de l’État, de donner une suite favorable à ces impératifs pour une vraie réconciliation nationale. Il n’a pas osé communiquer une date pour situer l’opinion publique sur la fin des supplices de certains compatriotes béninois victimes de leur position politique. Dès lors, cette rencontre perd toute sa légitimité. Faut-il encore réfléchir longtemps à ces deux sujets, vu l’urgence de redonner au Bénin, son statut de pays de havre de paix ? On dira certainement que le dernier mot revient à la justice. Mais l’on oublie qu’un conflit politique se règle par des solutions politiques. Là-dessus, Talon et Yayi ont posé un pas noble. Reste à prendre une décision salutaire, sans compromettre le principe sacro saint de la séparation rigide des pouvoirs. La politique et la justice sont aujourd’hui des sœurs jumelles, capables de manger à la même table. Il y règne entre elles, une grande complicité, au point où la volonté de l’une peut-être celle de l’autre. Il suffit d’en décider pour aller à une exécution formelle.

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DiDi KOFFI

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